C'est le 1er je balance tout !·Mon petit bordel livresque

C’est le 1er, je balance tout ! (Janvier 2018)

Le mois précédent, le blog inaugurait un nouveau rendez-vous livresque, celui de Lupiot du blog Allez vous faire lire. Le principe est simple, à la fin du mois on balance quatre trucs:

  1. Le Top & Flop de ce que vous avez lu le mois-dernier
  2. Au moins une chronique d’ailleurs lue le mois dernier.
  3. Au moins un lien que vous avez adoré le mois dernier (hors chronique littéraire).
  4. Et enfin : ce que vous avez fait de mieux le mois dernier;

Le Top & Flop de mes lectures

Pas moins de trois coups de cœur ce mois-ci, à commencer par Les Faux-monnayeurs d’André Gide qui m’ont complètement captivée. Le premier chapitre débute avec Bernard, lycéen issu d’une famille bourgeoise qui découvre qu’il n’est pas le fils de son père. Dès lors, il décide de fuguer et, pour reprendre l’expression de Karla Manuele, « croise la route tordue de faussaires en tout genre, d’enfants qui trafiquent de la fausse monnaie ou de tricheurs ès sentiments. » L’histoire est passionnante et sa polyphonie la rend d’autant plus riche. Cela permet également à André Gide de développer, par une habile mise en abîme, une réflexion très étayée sur le roman et le processus qui aboutit à sa création.
L’Ordre du Jour d’Eric Vuillard est avant tout passionnant d’un point de vue historique. En effet, ce récit de 150 pages traite à la fois du rôle des industriels allemands dans l’essor du régime nazi et de l’annexion de la Tchécoslovaquie. Mais ce qui rend ce livre complètement fascinant, c’est la facilité avec laquelle l’auteur s’empare de ses événements pour créer autre chose. On comprend sans peine pourquoi il a obtenu le prix Goncourt.
Enfin, gros coup de cœur pour La lenteur de Milan Kundera. Il y a quelque chose qui m’a plu dès le début dans sa manière d’écrire, ce mélange d’humour et de réflexions philosophiques. J’ai hâte de lire ses autres ouvrages et en particulier L’insoutenable légèreté de l’être !

Quant à Neverland de Timothée de Fombelle, c’est une très belle lecture pleine de poésie, mais qui n’est pas exempte de défauts. C’est assez frustrant, mais je n’ai pas réussi à totalement entrer dans l’histoire… Je vous en parle dans ma prochaine chronique ! (deuxième fois que je fais du teasing, promis elle va finir par arriver haha)

                                             

                             


Chroniques littéraires chouchoutes

– J’ai adoré l’article d’Ada (La tournée de livres) sur La femme gelée d’Annie Ernaux. Non seulement il est bien écrit, mais en plus elle a déjà lu pas mal de livres de l’auteure, ce qui rend sa chronique d’autant plus riche et intéressante !

– C’est La femme et le piano qui m’a donné envie de m’intéresser de plus près aux livres de Kundera et en particulier à La lenteur. Et ça tombait vraiment super bien vu que c’était le seul livre de l’auteur que j’avais à la maison ! Allez lire son article, il est court, efficace et il rend vraiment justice à ce roman.


Autres découvertes

Pendant les vacances, j’ai été prise d’une soudaine fièvre pâtissière et le blog d’Une aiguille dans l’potage a été une vraie source d’inspiration. Pour l’instant, j’ai seulement testé la recette du Creusois, mais je ne compte pas en rester là !

Côté série, Dark m’a complètement retourné le cerveau. Produite par Netflix, cette petite pépite allemande comporte 10 épisodes d’une cinquantaine de minutes chacun.
Tous les 33 ans, la petite ville de Winden est le théâtre d’événement étranges : des enfants disparaissent, les lumières s’affolent et les oiseaux tombent du ciel. La comparaison avec Stranger Things serait-elle justifiée ? C’est un fait, le premier épisode y fait beaucoup penser : comme Hawkins, Winden est close sur elle-même et entourée par la forêt. La centrale nucléaire vient remplacer le laboratoire, mais dans les deux cas on retrouve un lieu anxiogène et mystérieux, qui semble étroitement lié aux phénomènes surnaturels. D’un côté Will disparaît, de l’autre Mikkel. Et s’en suit une grande et vaine battue à travers les bois. Mais les ressemblances s’arrêtent là. En effet, l’essence de Dark réside dans sa capacité à jouer avec la temporalité. On suit le parcours trois générations différentes qui ont bien plus de liens entre elles qu’on pourrait le croire. Le scénario est incroyablement bien construit, et même quand on parvient à deviner quelque chose, cette révélation soulève encore plus de questions !

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Mes découvertes musicales du mois sont en grande partie liées à Dark. On commence avec le DJ et compositeur allemand Apparat, qui est à l’origine du magnifique générique, en featuring avec la chanteuse Soap&Skin. « Goodbye » est extraite de son album The Devil’s Walk sorti en 2011. Cette chanson n’a donc pas du tout été écrite pour les besoins de la série, mais force est de constater qu’elle lui va terriblement bien.

Je suis aussi tombée sous le charme de la voix de Soap&Skin, et en particulier de ce titre :

Sinon, en janvier, j’ai dévoré The end of the f***ing world. En plus d’être complètement barrée, cette série est à la fois drôle et émouvante. On y fait la connaissance de James, lycéen de 17 ans qui est persuadé d’être un psychopathe. En effet, depuis qu’il est petit il passe son temps libre à tuer des animaux. Mais il commence à se lasser et a envie de s’attaquer à quelque chose de plus « gros »… Et son dévolue tombe sur Alyssa, dont il fait semblant de tomber amoureux. James semble avoir tout prévu, excepté le comportement imprévisible de sa nouvelle petite amie. Parce que dans le genre barré, Alyssa en tient aussi une bonne couche. Elle finit par fuguer et entraîner James dans un road-trip complètement fou… Cette série est vraiment excellente et a pour avantage d’être très courte (huit épisodes d’à peine vingt minutes). Et puis la bande son de Graham Coxon est tellement agréable !


Ce que j’ai fait de mieux en janvier

Commencer un Bullet Journal ! L’organisation n’est pas mon fort et ça faisait quelque temps que j’étais tentée par l’idée de créer un agenda parfaitement adapté à mes besoins.  Mais voilà, encore fallait-il le créer. Tout ce que je pouvais voir ou lire à ce sujet me donnait l’impression décourageante que c’était un travail monstre et qu’il fallait des qualités artistiques dont j’étais dépourvue. Mais à partir du moment où j’ai accepter que mon journal ne ressemblerait jamais à ceux de Pinterest et d’Instagram, j’ai enfin pu me lancer. Et pour l’instant j’arrive à m’y tenir ! Non seulement ça m’aide à m’organiser, mais en plus ça me détend de le faire. Donc pour le moment, c’est un grand oui !

Sur ce je vous laisse avec tous les liens qui m’ont été utiles :

  • Les deux articles très complets de Pauline (Un invincible été) : ici et .
  • Le blog de Journaling Addict  qui est entièrement dédié au bujo.
  • La deuxième chaîne de la booktubeuse Bulledop.

Et vous, comment s’est passé votre mois de janvier ?

4 réflexions au sujet de « C’est le 1er, je balance tout ! (Janvier 2018) »

  1. Oh, je suis très touchée que mon article t’ait plu, et j’espère encore plus que le livre te plaise un jour 😉

    Pour L’ordre du jour, j’en entends tellement d’échos différents (il n’a pas l’air de faire l’unanimité) que je pense que le seul moyen de m’en faire un véritable avis, c’est de le lire moi-même, aha.

    Quant à André Gide, c’est un des auteurs qui me viennent en priorité à l’esprit, mais ce ne sera pas avant un long moment…

    Je vais lire tout de suite l’article sur La lenteur de Kundera. Je n’avais pas accroché plus que ça à L’insoutenable légèreté de l’être, même s’il est objectivement très bon, ça reste un ressenti.

    Et félicitations d’avoir pu te lancer dans un bullet journal ! Je n’y arrive pas perso.

    Je vais aller visiter ton blog, je n’ai pas eu trop le temps d’en découvrir de nouveaux ces temps-ci, donc ça tombe bien ! 🙂

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    1. J’espère pouvoir le lire assez rapidement 🙂

      Oui, l’Ordre du jour fait pas mal débat… et puis c’est plus un récit qu’un véritable roman, donc ça peut surprendre qu’il ait obtenu le Goncourt. Mais comme tu dis, la seule façon de se faire son avis c’est de le lire !

      Qu’est-ce qui t’avais déplu dans l’Insoutenable légèreté de l’être ?

      Oh merci, ça me fait super plaisir ! :3

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      1. Pour L’Insoutenable Légèreté de l’Être, c’est très difficile de l’expliquer, je n’ai juste pas été plus touchée que ça en fait. Si je l’avais été, il aurait fait partie sans problème de mes livres préférés, mais là, non…

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